Alcool et fêtes : profiter sans excès

L’alcool est souvent associé aux moments conviviaux, et les fêtes de fin d’année ne font pas exception. Partager un verre entre amis ou en famille peut être anodin, mais il est important de veiller à ce que cette consommation festive ne devienne pas une habitude nuisible pour la santé. 

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foie

« C’est la dose qui fait le poison » 

Lors des fêtes comme le réveillon du Nouvel An, le binge drinking, pratique consistant à boire de grandes quantités d’alcool en peu de temps, est particulièrement courant chez les jeunes. Ce comportement peut entraîner de graves conséquences, telles qu’une perte temporaire de capacités neuronales, un coma éthylique, voire des accidents domestiques ou de la route. À long terme, ces excès répétés augmentent le risque notamment de développer une dépendance à l’alcool. 

Un autre aspect à considérer est la consommation excessive chronique, qui diffère de l’alcoolodépendance physique. Une personne peut consommer des quantités importantes d’alcool de façon régulière sans présenter de signes de dépendance, mais ce mode de vie a un impact sur les organes comme le foie, le pancréas, le cœur et le cerveau et augmente le risque de certains cancers. Il est donc crucial de différencier ces deux situations, car elles nécessitent des prises en charge spécifiques et adaptées. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la consommation d’alcool n’est jamais sans danger pour la santé quelle que soit la quantité consommée. 

Pathologies hépatiques et prise en charge  

Parmi les organes les plus touchés par une consommation excessive d’alcool, le foie est en première ligne. L’un des risques majeurs est la cirrhose, une maladie grave pouvant induire des complications léthales. Bien que ce risque reste faible (moins de 15 % des consommateurs significatifs développent une cirrhose), il n’en demeure pas moins préoccupant. Ce mal insidieux évolue souvent sans symptômes évidents, ce qui conduit de nombreuses personnes à ignorer qu’elles en sont atteintes jusqu’à un stade avancé. Pour répondre à ce problème, l’Hôpital Universitaire de Bruxelles (H.U.B.) propose une prise en charge complète, allant du dépistage, au traitement et à l’accompagnement à plus long terme, en partenariat avec le Domaine - ULB. Le dépistage se fait de manière non invasive grâce à une simple prise de sang et une élastométrie, permettant d’obtenir un diagnostic rapide en une journée. Les patients, qu’ils soient orientés par un spécialiste ou venus de leur propre initiative, bénéficient d’un suivi bienveillant et exempt de tout jugement. 

Dans les stades avancées, l’H.U.B. propose tout l’arsenal thérapeutique de la prévention des complications à la transplantation hépatique.  L’H.U.B se distingue par un refus de stigmatiser ces patients et de leur donner une seconde chance.  

Vers une convivialité libérée de l’alcool systématique 

Il est crucial de ne pas transformer la consommation d’alcool en une habitude systématique, d’autant plus certains individus plus fragiles, notamment les personnes obèses ou celles ayant subi une chirurgie bariatrique. Les moments conviviaux peuvent rester chaleureux et festifs sans qu’un verre à la main ne soit une évidence. En choisissant des alternatives sans alcool et en limitant les excès, chacun peut participer à des célébrations où la convivialité prime sur la consommation. Cela permet non seulement de protéger les plus fragiles, mais aussi d’encourager une relation plus saine avec l’alcool dans notre quotidien.