Cancer du sein : un combat entre espoir et résilience

De nombreux facteurs de risque augmentent la possibilité de développer un cancer du sein au cours de sa vie : pollution, surpoids, manque d’activité physique ou encore la consommation d’alcool et de tabac.

Cancer et maternité

Le souhait de maternité étant de plus en plus tardif, force est de constater que les patientes diagnostiquées d’un cancer du sein avant d’éprouver le désir de grossesse est en augmentation et malheureusement fréquent. Pour toutes ces femmes, l’étude POSITIVE amène un vent d’espoir. Cette étude, dans laquelle l’Institut Jules Bordet est grandement impliquée, est menée par l’International Breast Cancer Study Group (IBCSG). Sous l’égide du Breast International Group (BIG) depuis 2014, cette étude, menée dans 20 pays, suit 518 femmes ayant entre 30 et 42 ans présentant un désir de grossesse et dont le diagnostic du cancer du sein hormono-dépendant a été fait à un stade précoce. Aujourd’hui, plus de 300 bébés sont nés.  

Une collaboration avec la Clinique de la Fertilité

L’H.U.B met tout en œuvre pour accompagner les femmes désireuses d’enfants à pouvoir réaliser leur rêve de maternité. Dans ce contexte, le rapprochement sur un même campus de l’Institut Jules Bordet, centre de référence de lutte contre le cancer, et l’Hôpital Erasme avec sa Clinique de la fertilité est idéal.

Une collaboration étroite entre l’Institut et la Clinique permet une prise en charge optimale et adaptée aux jeunes patientes diagnostiquées d’un cancer du sein ayant un désir/besoin de préservation de la fertilité.

La clinique de la fertilité propose à ces patientes de préserver leur fertilité avant le traitement. La congélation d’ovocytes ou d’embryons reste le premier choix pour préserver la fertilité. Les ovocytes sont prélevés par voie vaginale après une dizaine de jours de stimulation selon un schéma adapté. Ils peuvent être congelés soit directement, soit après être fécondés. Le délai quant à la procédure de préservation de fertilité ne pose aucun risque pour les patientes.

Une combinaison de traitements pour une offre de soins personnalisée

Les traitements contre le cancer du sein comprennent de la chimiothérapie, de la radiothérapie, de la chirurgie et/ou de l’hormonothérapie. Des avancées se font dans chacun de ces domaines afin d’offrir aux patientes un traitement entièrement personnalisé à sa tumeur et à son profil. Par exemple :

• L’administration de chimiothérapie néoadjuvante (avant la chirurgie) permet de réduire considérablement la taille de la tumeur et ainsi, permet à la patiente de bénéficier d’une chirurgie moins agressive.
• L’utilisation de radiothérapie pendant l’opération chirurgicale grâce au Mobetron permet de détruire avec encore plus de précision les cellules cancéreuses, tout en épargnant au maximum les tissus sains mais cela ne peut pas être utiliser chez toutes les patientes. Il existe des critères clairs pour les patientes qui peuvent bénéficier du Mobetorn (radiothérapie intra-opératoire).
• Lors d’une mastectomie (ablation complète de la glande mammaire), les femmes peuvent avoir recours à une reconstruction immédiate de leur sein pendant l’opération, ce qui est beaucoup moins invasif que de le proposer lors d’une deuxième opération. 

La prise en charge à l’Hôpital Universitaire de Bruxelles (H.U.B) favorise un traitement personnalisé et adapté aux besoins de chaque patient. A long terme, cette personnalisation permet un traitement plus efficace mais aussi de prévenir la maladie en connaissant les prédispositions génétiques et l’état physiologique du patient.