L'étude MyPeBS

MyPeBS (My Personal Breast Cancer Screening) est une étude clinique dont l’objectif est d’évaluer une stratégie de dépistage du cancer du sein basée sur le risque individuel. L’étude clinique, coordonnée par Unicancer (France) associe 28 partenaires dans 6 pays (Belgique, France, Italie, Royaume-Uni, Israël, Espagne).  En Belgique elle est menée dans 11 centres hospitaliers et est coordonnée par l’Institut Jules Bordet, faisant partie de l’Hôpital Universitaire de Bruxelles. En cours depuis 2019, la phase de recrutement de l’’étude a été prolongée jusqu’en juin 2023 afin de poursuivre le recrutement de femmes, dont l’engagement est indispensable afin de pouvoir obtenir des résultats. 

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MyPeBS

Le dépistage standard actuel est efficace  mais comporte des limites 

Les programmes de dépistage du cancer du sein organisés dans les Etats Membres de l’Union Européenne proposent un dépistage standard pour toutes les femmes de 50 à 69 (ou 74 ans selon les pays) qui se base sur un seul facteur de risque : l’âge. Or, d’autres facteurs de risque interviennent dans le développement du cancer du sein : l’histoire familiale, les antécédents personnels, le style de vie, le patrimoine génétique. Si cette stratégie de dépistage standard comporte un avantage certain, celui d’une détection précoce entrainant des traitements moins lourds et un risque de décès diminué, comporte également des inconvénients: le sur-diagnostic (le fait de trouver et de traiter des tumeurs qui n’auraient pas posé problème), les cancers d’intervalle (les cancers qui n’ont pas été détectés entre 2 examens de dépistage), les faux positifs (les femmes sont rappelées pour des examens supplémentaires qui ne révèlent pas de cancer).  

MyPeBS, vers un dépistage du cancer du sein personnalisé 

L’étude MyPeBS (My Personnal Breast Cancer Screening) veut dépasser ces limites en proposant une étude clinique d’envergure européenne qui vise à évaluer les bénéfices d’un dépistage personnalisé du cancer du sein. Dans ce cadre, la fréquence et les modalités du dépistage sont adaptées au risque individuel de chaque femme. Cette nouvelle stratégie a pour but d’augmenter l’efficacité du dépistage, tout en diminuant ses inconvénients. Les résultats de cette étude permettront de proposer des recommandations européennes pour améliorer les dépistages organisés. L’étude, lancée en 2019, compte déjà plus de 35.000 femmes engagées dans les 6 pays participants. Le recrutement de volontaires se poursuit encore jusqu’en juin de l’année prochaine, en espérant pouvoir recruter, au total, 56.000 femmes dans les 6 pays participants.  

Pourquoi participer à cette étude ? 

Les participantes à l’étude MyPeBS sont assurément celles qui peuvent au mieux évoquer les raisons de leur choix de participer à MyPeBS. Dans ce cadre, certaines ont souhaité témoigner anonymement, en répondant à la question : « Pourquoi avoir choisi de participer à MyPeBS » ? « Pour faire avancer la science médicale, mais aussi pour pouvoir bénéficier des nouvelles connaissances que l‘étude dégagera quant à l’utilité et l’efficacité des dépistages ». « Dans le but de prendre une part active et concrète dans le développement et l'amélioration du dépistage du cancer du sein, et ainsi, dépister et traiter plus vite quand c'est nécessaire, et ne pas faire subir des examens inutiles quand ce n'est pas nécessaire ». « Etant donné que cette étude aura lieu dans plusieurs pays, on aura accès à une diversité génétique importante pour en tirer des conclusions. Bref, en participant, je contribue au progrès de la médecine, je suis bien suivie moi-même et on pourra sauver beaucoup de vies dans le futur. » 

Point de vue d’un médecin participant 

Parallèlement au témoignage d’une participante évoqué ci-dessus, il semble important de connaitre le point de vue d’un médecin participant à l’étude. A la question « Quels sont les bénéfices que vous observez auprès de vos patientes inclues dans l’étude MyPeBS? », sa réponse est claire « L'un des grands avantages remarqué est la sensibilisation des patientes au dépistage. Les patientes qui ne réalisaient pas de dépistage régulier ou pas de dépistage du tout, sont motivées et suivent bien le programme proposé quel que soit le groupe dans lequel elles sont randomisées. » 

Ce qui pousse à conseiller cette étude à ses patientes est notamment l’avancement de la recherche « Nous conseillons cette étude à toutes les patientes qui sont éligibles. Nous la conseillons fréquemment aux patientes qui ne sont pas convaincues par le système de dépistage actuel, celles qui veulent faire avancer la recherche. » 

Enfin, en tant qu’investigateur principal, sa participation à l’étude fut évidente : « C'est la première étude en Belgique qui remet vraiment en question le dépistage du cancer du sein. L'inclusion des données génétiques dans le calcul du risque et la fréquence du dépistage est novatrice et prometteuse. Notre centre étant spécialisé depuis 30 ans dans le dépistage, c'était une évidence pour nous de participer à un tel projet. » 

Concrètement, comment participer ? 

Conditions administratives de participation : 

  • être une femme de 40 ans à 70 ans (inclus) 

  • être en ordre de mutuelle et avoir un N° NISS 

  • disposer d’un GSM et d’une adresse e-mail 

Attention, cette étude n’est pas pour vous si : 

  • vous êtes porteuse d’une mutation génétique à haut risque de cancer du sein (BRCA,…). 

  • vous avez eu un cancer du sein  

  • vous avez eu une irradiation de la paroi thoracique (pour un lymphome) 

  • vous avez eu une biopsie du sein anormale 

  • votre dernière mammographie était anormale et une mise au point est en cours. 

Vous désirez participer à MyPeBS ?  

Contactez le centre participant le plus proche de chez vous : 

Pour plus d’informations sur l’étude MyPeBS 

Rendez-vous sur le site www.mypebs.eu 

Visionnez la courte vidéo ci-dessous : 

Ce projet est financé par le programme de recherche et d’innovation Horizon 2020 de l’Union Européenne dans le cadre de la convention de subvention n° 755394. En Belgique, il bénéficie également de l’appui de la Fondation Contre le Cancer.