Onco-chirurgie mammaire : à la pointe de la technologie pour le bien-être des patientes

Focus sur la Clinique de Chirurgie Mammaire

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radiothérapie

Le domaine de l’Oncologie regroupe bon nombre de spécialités au sein de l’H.U.B. Autant de praticiens et praticiennes qui œuvrent quotidiennement dans le but d’offrir les meilleurs soins possibles aux patientes. Cette volonté s’étend au-delà des services distincts et peut se traduire par une véritable union de force. Notamment lors de certaines interventions, plusieurs équipes de spécialités différentes rassemblent leurs compétences pour prodiguer les meilleurs soins aux patientes. A l’Institut Jules Bordet, l’équipe de la chirurgie oncologique mammaire collabore fréquemment avec des autres spécialistes dans le but de traiter de manière optimale des patientes atteintes d’un cancer du sein pour lesquelles une intervention chirurgicale est requise. L’intervention chirurgicale prend alors une dimension plus transversale, en mêlant différentes spécialisations médicales, et permet dès lors une optimalisation des soins aux patientes.

Chirurgie et Radiothérapie : mieux cibler pour mieux soigner

Depuis 2010, la Clinique de Chirurgie Mammaire collabore avec les services de Radiothérapie et de Radiophysique qui ont implémenté à l’Institut Jules Bordet la technique d’irradiation intra-opératoire. Cette technique nécessite une salle d’opération spécialement équipée et blindée. Ce traitement permet de n’irradier que la partie du sein à risque (irradiation partielle) en épargnant de manière optimale les tissus sains avoisinants (poumon, peau, cœur). Hormis l’efficacité reconnue de cette technique, le confort de la patiente est indéniable. En effet, la radiothérapie étant délivrée lors de l’intervention en une seule fraction (moins de deux minutes), la patiente évitera la radiothérapie conventionnelle qui peut durer d’une à trois semaines. Cette approche est réservée à certains types de cancers débutants qui représentent 25 % des patientes opérées (150 cas par an).

La Reconstruction mammaire dans le même temps opératoire ou sortir du bloc presque comme on y est entrée

Malgré l’amélioration du dépistage, bon nombre de femme doivent subir encore une mastectomie. Ceci a un impact direct sur leur image corporelle et donc un retentissement psychologique certain. C’est pour cela que l’équipe du Dr Isabelle Veys s’est unie à l’équipe de Chirurgie Réparatrice pour proposer à la majorité des patientes une reconstruction dans le même temps opératoire. Cette collaboration permet d’une part d’assurer une chirurgie d’exérèse maximaliste réalisée par les chirurgiens oncologues alors que le côté réparateur et esthétique dépendra des chirurgiens plasticiens. Ce partenariat a permis au cours du temps d’améliorer les résultats esthétiques en gardant l’enveloppe cutanée du sein et en utilisant des voies d’abord indirectes, sans aucun risque oncologique pour la patiente.

Imagerie en fluorescence : mettre en lumière l’imperceptible

Pour sécuriser les résultats esthétiques et oncologiques, l’imagerie en fluorescence est utilisée régulièrement. Il s’agit d’une nouvelle technologie d’imagerie intra-opératoire utilisant un produit particulier (le vert d’indocyanine). Lors d’une reconstruction mammaire, ce produit est injecté en petite quantité dans le corps de la patiente. Il voyage par le sang jusqu’aux petits vaisseaux sanguins de la peau et grâce à une caméra spéciale qui détecte dans une lumière proche de l’infrarouge ce liquide fluorescent, on peut s’assurer que l’enveloppe cutanée laissée en place est bien vascularisée. En chirurgie oncologique, l’utilisation de la fluorescence permet aussi aux médecins d’identifier avec précision l’emplacement du ganglion sentinelle (premier relai de la dissémination cancéreuse). Dans cette application, le produit est injecté en petite quantité autour de la tumeur. Il voyage cette fois-ci par le liquide lymphatique et arrive au ganglion sentinelle qui sera fluorescent et donc détectable. Cette technique peut renforcer ou remplacer la technique classique d’identification du ganglion sentinelle par des isotopes radioactifs. De nouvelles applications de l’imagerie en fluorescence sont en cours d’évaluation scientifique dans l’équipe de chirurgie oncologique.