Vers un plan national des maladies cardiovasculaires, l'une des premières causes de décès en Belgique

Chaque année, en Belgique, les maladies cardiovasculaires sont responsables d’un tiers des décès (31 000 décès par an) et représentent la première cause de mortalité dans notre pays. A ce jour, près de 754 000 Belges souffrent d’une maladie cardiovasculaire. Face à ce véritable enjeu de santé publique, l’Hôpital Universitaire de Bruxelles (H.U.B) qui regroupe l’Hôpital Erasme, l’Institut Jules Bordet et l’Hôpital Universitaire des Enfants, propose l’élaboration d’un plan de lutte contre les maladies cardiovasculaires, à travers un plan national de prévention de ces pathologies.

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Un tiers des décès est dû aux maladies cardiovasculaires en Belgique

Première cause de mortalité en Belgique, les maladies cardiovasculaires sont responsables d’un tiers des décès dans notre pays, soit environ 31.000 décès par an. Les maladies cardiovasculaires représentent un groupe hétérogène d’affections touchant le cœur et les vaisseaux sanguins. La majorité des maladies cardiovasculaires résultent de l’accumulation de graisses et de cholestérol dans les parois des artères, constituant la « maladie athéromateuse ». Sur environ 754 000 personnes touchées par une maladie athéromateuse en Belgique, on estime que 400 000 présenteront une maladie cardiaque ischémique (angine de poitrine, infarctus ou mort subite). Environ 100 000 présenteront une maladie cérébrovasculaire (accident vasculaire cérébral, accident ischémique transitoire ou déclin cognitif) causée par une circulation sanguine insuffisante vers le cerveau. Enfin, 240 000 personnes présenteront une maladie artérielle périphérique (rétrécissement des artères dans la circulation des membres inférieurs donnant lieu à des douleurs dans les jambes à l’effort ou des nécroses).

Une mise au point politique vers un plan national

Etant donné le nombre important de Belges touchés par ces affections, la prévention et la prise en charge adaptée des facteurs de risque menant aux maladies cardiovasculaires représentent un enjeu majeur de santé publique. C’est dans cette optique que le Pr Antoine Bondue, Président du Comité Scientifique de la Ligue Cardiologique Belge et le Pr Philippe Van de Borne, Président du Groupe de Travail sur la prévention cardiovasculaire et la revalidation de la société belge de cardiologie, tous deux cardiologues au sein de l’Hôpital Erasme, ont proposé d’adopter un plan national des maladies cardiovasculaires lors de la séance d’informations organisée à la Chambre des représentants le 20 octobre dernier. A l’instar du Plan européen « cancer » lancé en 2008, les cardiologues prônent la mise en priorité des moyens pour lutter et prévenir ces affections, tant pour mener à bien des missions d’éducation thérapeutique, de prévention que pour l’accès et l’amélioration des prises en charge multidisciplinaires existantes. Sensibiliser la population aux différents facteurs de risques en organisant des campagnes de dépistage efficaces face au manque d’informations et de données officielles reste l’objectif principal des médecins.

Prévenir les maladies cardiovasculaires est possible

La probabilité d’être touché par une maladie cardiovasculaire augmente avec l’âge, avec une accélération au-delà de 50 ans pour les hommes et de 60 ans pour les femmes. C’est pourquoi il est nécessaire de connaître les facteurs de risque, de les prendre en charge (idéalement avant la survenue de maladies cardiovasculaires) et de pouvoir détecter toute atteinte artérielle à temps. Plus tôt le diagnostic est posé, plus efficace sera la prise en charge. Certains risques peuvent être facilement évités en ne fumant pas, en maintenant une alimentation équilibrée, en pratiquant une activité physique régulière et en ne consommant pas d’alcool de manière excessive. Cependant, d’autres éléments restent moins dépendants de notre volonté comme par exemple le fait d’être sujet à de l’hypertension, d’avoir un taux de cholestérol élevé, de sucre élevé (diabète) ,… Par ailleurs, d’autres facteurs dits « non évitables » entrent en ligne de compte : le sexe (les femmes bénéficiant d’une relative protection cardiovasculaire avant la ménopause), les déterminants hormonaux, les prédispositions génétiques, les antécédents familiaux, le vieillissement ou encore la présence d’une maladie rénale chronique.

En tant qu’Hôpital académique, oncologique et pédiatrique, l’H.U.B offre une prise en charge des maladies cardiovasculaires personnalisée en fonction des besoins de chaque patient. Pour mener à bien la prise en charge de manière globale, une équipe multidisciplinaire d’experts est disponible. Elle est composée de cardiologues, d’endocrinologues, de gastro-entérologues, de spécialistes de l’obésité, de pneumologues, d’oncologues, de néphrologues, de généticiens et de pédiatres… De par le regroupement d’hôpitaux de référence que sont l’Hôpital Erasme, l’Institut Jules Bordet et l’Hôpital des Enfants, l’H.U.B se positionne comme un centre d’expertise dans la prise en charge des soins cardio-oncologiques et cardio-pédiatriques à Bruxelles.