Les accidents vasculaires cérébraux : agir vite et bien
En Belgique, entre 24 000 et 28 000 nouveaux cas d'AVC (Accidents Vasculaires Cérébraux) sont recensés chaque année. Bien que l'AVC ne soit généralement pas mortel dans les heures qui suivent, une prise en charge rapide est cruciale, notamment par l'administration d'une thrombolyse, qui vise à dissoudre le caillot responsable de l'obstruction des artères et ensuite éventuellement le rechercher par thrombectomie. Le délai entre l'apparition des symptômes et le traitement joue un rôle clé dans l'issue clinique du patient. Plus le traitement est administré rapidement, meilleures sont les chances de limiter les dommages cérébraux.
L’AVC : un mal connu et parfois sous-estimé
Lors d’un AVC aigu, le facteur temps est essentiel. Suite à un scanner cérébral, des logiciels d'analyse spécialisés permettent d’évaluer rapidement les artères obstruées et les zones endommagées du cerveau. Cette technologie aide à déterminer le rapport bénéfice/risque et permet ainsi de choisir le meilleur traitement à administrer. Un délai trop lent peut être délétère et la méconnaissance des bons réflexes peut s’avérer fatal, d’autant plus pour une population pas assez sensibilisée comme les jeunes, par exemple. En effet, cette tranche de la population peut y être confronté : la consommation de substances toxiques (cannabis, cocaïne, etc) ou des pathologies cardiaques méconnues peuvent être à l’origine d’un AVC. En tant que centre de référence de type S2, l’Hôpital Universitaire de Bruxelles dispose d’une unité ultraspécialisée avec des médecins experts dans la compréhension des mécanismes de l'AVC, garantissant des temps de réactions très courts et des traitements adaptés.
Informer et sensibiliser les enjeux des AVC
L’H.U.B propose également un accompagnement post-AVC avec « Les Mardis de l’AVC », des séances mensuelles pour les patients. Ces groupes sont co-animés par une psychologue et abordent des sujets variés tels que les troubles cognitifs, les troubles du sommeil, la reprise de la conduite automobile, l’activité sexuelle, et la gestion des interactions familiales. Ces ateliers visent à fournir des explications claires aux patients et à les accompagner dans leur vie après l’AVC. Environ 50 % des patients ayant subi un AVC souffrent ensuite d’un syndrome anxiodépressif, et ces groupes sont une ressource précieuse pour aborder ces difficultés psychologiques. En outre, la gestion post-AVC repose sur un bilan complet permettant de déterminer les causes précises de l'accident et d'établir un plan de prise en charge adapté. Cette démarche inclut une évaluation globale au sein de cliniques spécialisées en soins cardio-vasculaires. Afin d’assurer une prise en charge holistique du patient, une consultation est dédiée à l’identification de tous les facteurs de risque cardiovasculaires, leur explication et leur traitement afin de prévenir les récidives.
Cas particuliers et prise en charge
Par ailleurs, l’HUB propose des services spécifiques, comme un programme de dépistage des apnées du sommeil à l'aide d'un dispositif portable, suivi d’un trajet de soins adapté. Pour les accidents ischémiques transitoires (AIT), qui ne laissent pas de séquelles cliniques ni visibles à l’IRM, un parcours de soins collectivement regroupés est mis en place, comprenant une série de consultations et d’examen sur une semaine. Ce trajet de soins vise à offrir une prise en charge rapide et préventive afin de minimiser les risques de récidive. L’H.U.B, en tant que centre spécialisé S2, bénéficie d’une expertise unique et d’une équipe pluridisciplinaire capable de prendre en charge les cas d’AVC les plus complexes, tout en offrant un accompagnement post-AVC adapté à chaque patient.