Les fortes chaleurs pendant l'été

Avec l'arrivée de l'été et des vagues de chaleur, il est essentiel de comprendre les impacts potentiels sur la santé, particulièrement pour les plus fragiles d’entre-nous comme les extrêmes d’âge mais aussi les patients atteints de maladies rénales ou encore du foie.

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Les changements climatiques, la qualité de l'air et les maladies transmises par des vecteurs comme les moustiques ou les tiques, peuvent tous influencer notre bien-être. Dans ce contexte et même si la météo belge n’y pas encore, voici quelques conseils pratiques et des petits trucs et astuces pour pouvoir s’adapter à ces défis environnementaux croissants. 

Les fortes chaleurs et le risque de déshydratation 

Les vagues de chaleur peuvent provoquer des problèmes de santé graves, notamment chez les tous jeunes enfants, la femme enceinte, les personnes âgées et les patients souffrant de maladies chroniques comme l'insuffisance rénale ou le diabète. Des médicaments (laxatifs, diurétiques), la survenue de diarrhées ou de vomissements sont des facteurs de risque de déshydratation. Pourtant, des comportements simples, à la fois par des gestes individuels et l’expression de la solidarité entre les générations, peuvent contribuer à limiter les risques de complication. Il est évidement essentiel d’identifier toute personne potentiellement fragile dans son entourage, soit du fait de son âge, soit de problématique de santé soit encore de difficulté à pouvoir se mobiliser et pouvoir boire en suffisance.  

Le changement climatique exacerbe la fréquence et l'intensité des vagues de chaleur. Cela conduit à des périodes prolongées de températures élevées, augmentant le risque de problèmes de santé liés à la chaleur. Pendant une vague de chaleur, il est essentiel de boire régulièrement de l’eau (environ 1,5 litres d’eau et aussi d’éviter l’alcool qui déshydrate), de se refroidir par des moyens simples si on a très chaud (serviettes humides, se dévêtir), de manger suffisamment (pour l’apport de sels minéraux avec des repas légers, des plats froids et beaucoup de fruits et légumes riches en eau (tels que le concombre, la pastèque, les tomates, etc.) si il n’y pas de contre-indication médicale (par ex. maladie rénale sévère), de limiter les efforts physiques. Aussi pensez à rendre votre habitation la plus protégée possible du soleil (idéalement aux alentours de 25°C), d’éviter de sortir pendant les heures les plus chaudes et l’exposition au soleil (c’est de toute façon mauvais pour la peau), essayer de fréquenter les endroits qui peuvent être frais comme les centres commerciaux et donnez régulièrement de vos nouvelles à vos proches. Aussi consultez votre médecin traitant si vous deviez vous sentir moins bien après une vague de chaleur (il vaut mieux prévenir que guérir). 

Comment sait-on qu’on est déshydraté ?  

La déshydratation est un manque d’eau et de sels minéraux. Comme nous sommes composés de 60% d’eau et qu’on ne peut pas la stocker en surplus (en fait, on élimine l’eau en permanence par l’urine, la respiration et la transpiration), c’est un élément très important pour notre santé. Lorsqu’on est déshydraté, le premier symptôme est la soif qui s’accompagne de lèvre sèches,  d’une diminution de la quantité d’urines, de fatigue voire de vertige ou de perte de force en fonction de sa gravité. Attention qu’avec l’âge, on peut devenir moins sensible à la sensation de de soif et qu’alors il est important de s’imposer de boire (1,5 litre environ pour compenser les pertes naturelles). Dans les cas graves, une désorientation ou une confusion et des troubles du comportement peuvent survenir, la peau devient sèche, les urines très foncées (ou absente dans les cas les plus sévères). Dans ce cas, il faut absolument consulter, car la déshydratation grave est une urgence médicale. Chez le nourrisson, la déshydratation peut être très rapide, particulièrement avant 6 mois. Il sera alors anormalement peu dynamique, gémissant, respirant vite, etc. Lorsque les fontanelles sont encore présentes, elles peuvent présenter une dépression. Ces différents signes doivent alerter les jeunes parents et pousser à consulter très rapidement. 

Fortes chaleurs, il n’y a pas que le risque de déshydratation !  

Les particules polluantes et les niveaux élevés d'ozone sont particulièrement problématiques pendant les périodes de chaleur intense. On le sait aussi, la pollution de l'air peut aggraver les allergies et les maladies respiratoires. De là à savoir s’il faut utiliser des purificateurs d’air pour réduire les allergènes et les polluants intérieurs, les preuves scientifiques manquent encore alors que certains appareils semblent très efficaces pour épurer l’air ambiant de la maison tout en rafraîchissant l’intérieur (à condition de laisser les fenêtres fermées). Avec les températures élevées, on voit aussi une plus grande prolifération de moustiques et de tiques, augmentant le risque de maladies telles que la dengue, le chikungunya, et la maladie de Lyme dont ils sont les vecteurs. Ici aussi, ces maladies peuvent avoir des effets graves, en particulier pour les personnes vulnérables. Il est donc essentiel de prévenir les piqûres en utilisant des répulsifs contre les insectes, portant des vêtements longs et en dormant sous une moustiquaire. Si vous avez été baladé en pleine nature dans une région à risque et en saison (mars à octobre avec un pic en juin),  vérifiez régulièrement la présence de tiques sur la peau car celles-ci peuvent transmettre la maladie de Lyme (ou Borréliose) si elles restent au contact prolongé de la peau (plus de 24h généralement). Encore une fois n’hésitez-pas à consulter si nécessaire !