Une unité de thérapie cellulaire au niveau européen pour imaginer les traitements de demain

La nouvelle Unité de Thérapie Cellulaire de l’Institut Jules Bordet, faisant désormais partie de l’Hôpital Universitaire de Bruxelles (H.U.B) aux côtés de l’Hôpital Erasme et de l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola, célèbre son arrivée sur le campus du pôle santé de l’ULB. Cette unité pionnière s’emploie à élargir ses collaborations et à repousser les frontières de la thérapie cellulaire afin de guérir davantage de patients de tous horizons. 

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UTCH

L’UTCH : la réunion des expertises de trois institutions  

L’Unité de Thérapie Cellulaire a été créée en 1981 au sein de l’Institut Jules Bordet avec pour objectif de guérir de plus en plus de patients grâce à des traitements cellulaires hautement innovants. Depuis lors et grâce à ces traitements de précision, l’Unité a permis des avancées majeures dans la prise en charge de cancers rares et de maladies orphelines. La réunion des compétences des équipes d’hématologie au sein de l’Hôpital Universitaire de Bruxelles, composé de l’Institut Jules Bordet, de l’Hôpital Erasme et de l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola, permet de renforcer notre expertise dans le domaine. Après une première année au sein du nouveau bâtiment de l’Institut Jules  Bordet, l’Unité de thérapie cellulaire vient d’être accréditée par l’Agence Nationale des Médicaments pour l’utilisation de produit cellulaire modifié. Une avancée majeure qui permettra de développer des projets de plus en plus concrets. 

La greffe de cellules et la thérapie cellulaire, de quoi s’agit-il ? 

Les cellules humaines utilisées en thérapie cellulaire doivent être traitées avec autant de précaution et de standardisation que les médicaments. Depuis 40 ans, la thérapie cellulaire est utilisée en hématologie pour réaliser des greffes de moelle et de cellules souches, c’est-à-dire des cellules à partir desquelles d’autres cellules sanguines se développent (globules rouges, blancs, plaquettes, …). Ces greffes permettent de reconstituer un nouveau système immunitaire capable de combattre les tumeurs. Aujourd’hui, la thérapie cellulaire connaît une véritable révolution puisqu’elle s’étend désormais à de multiples autres domaines de la médecine tels que l'immunothérapie contre des cancers qui ne répondent pas à la chimiothérapie, la médecine régénérative, la modification de gènes pour guérir des maladies rares du globule rouge. Elle permet également de corriger certains phénomènes d'origine immunitaire et de prévenir les rejets de greffe d’organes solide comme le foie ou le rein. Le traitement par cellules Cart-T, c’est-à-dire la modification de globules blancs pour qu’ils reconnaissent les cellules cancéreuses, représente également une forme de thérapie prometteuse qui pourrait être produite localement. Une avancée rendue possible grâce au soutien de l’Association Jules Bordet.  

Au cœur du processus, la recherche pour créer les traitements de demain 

L’Unité de Thérapie Cellulaire est le maillon central d’une chaîne qui débute par une conversation avec le patient sur ses options de traitement dans le cabinet médical. En amont, des séances de quelques heures dans une unité d’aphérèse, dédiée à la collecte des cellules via des techniques de prélèvement spécifiques. En aval, un service de transplantation où le patient passe entre quelques jours et quelques semaines, selon la préparation requise pour recevoir le traitement. Chaque jour, l’Unité de Thérapie Cellulaire et l’Unité de Recherche Clinique travaillent en étroite collaboration avec les laboratoires de l’Institut, les laboratoires  du campus et des partenaires pharmaceutiques pour imaginer et tester les traitements de demain.