Ne pas oublier de vérifier vos vaccins (hépatite A, rougeole...) avant de partir en vacances
Au moment de réserver son billet avant de partir en vacances, il est essentiel que chaque personne ait une bonne connaissance de son état de vaccination

« Il est toujours opportun d’en parler avec son médecin traitant ou de venir à une consultation voyage chez nous. Que le voyage se fasse en France, en Espagne, en Italie et pas seulement en cas de départ en Asie ou en Afrique. Même pour aller en Europe de l’Est ou en Suisse et ou faire du scoutisme, du camping ou de la marche, il faut penser à sa mise à jour de son vaccin tétanos (les hommes adultes ne sont pas souvent à jour), à la prévention vaccination contre les tiques qui peuvent donner un problème d’encéphalites (une infection du cerveau)…» explique la Pr Maya Hites Chef de clinique des maladies infectieuses et tropicales. Maladies sexuellement transmissibles : « Il existe différents outils de prévention et un suivi de qualité» Pour les maladies sexuellement transmissibles, l’été peut être un moment de relâchement individuel alors que les maladies sexuellement transmissibles sont en hausse partout dans le monde. Il convient donc de prendre des précautions. « S’il y a des symptômes qui apparaissent, il faut réagir vite et se rendre dans une consultation de maladies infectieuses ou en immunodéficience. Il faut être vu rapidement. » Le Pr Jean-Christophe Goffard insiste sur un élément essentiel: «Quand on parle de sexe et de prévention, l’important est de ne pas mettre la peur en avant. Il convient cependant de toujours penser se protéger avec un préservatif.»
Les vaccins recommandés en fonction de la destination:
- le vaccin hépatite A,
- le vaccin contre la fièvre jaune
- La rougeole: La seconde dose du vaccin contre la rougeole n’est pas assez administrée chez nous. «De nombreuses familles ne font pas le suivi. Pourtant, ce vaccin est important pour les personnes (enfant et adulte) qui voyagent vers une zone où la rougeole circule… Cela arrive dans certaines zones en France, en Europe, en Afrique…La morbidité reste importante.»
- La vaccination covid et la grippe en cas de départ dans les pays où c’est l’hiver en juillet/août pour les personnes de plus de 60 ans ou avec des maladies chroniques ou hépatiques ou neurologiques….
- La prise des médicaments contre la malaria est aussi fortement conseillée suivant la destination de voyage (Afrique...). « Chaque année, des gens en meurent (lorsqu’ils ne prennent pas le traitement anti-malarique lorsqu’il est indiqué) . L’été passé, deux enfants sont arrivés dans un état inquiétant. »
Il existe 4 différents outils de prévention:
- l’usage du préservatif est essentiel pour le VIH... mais il n’est pas suffisant pour d’autres IST comme la syphilis, la gonorrhée, l’hépatite B, la chlamydia, le gonocoque, qui peuvent se transmettre très bien par le sexe oral pour lequel les personnes ne mettent pas de préservatif. - - Il existe des vaccinations très efficaces contre l’hépatite B et l’hépatite A, HPV (aussi bien pour les filles que pour les garçons). Ces vaccins permettent d’éviter des IST.
- Dépistage : actuellement pour les chlamydias et les gonocoques, des vaccins sont en développement mais il faut avant tout être dépisté et traité pour éviter d’être contagieux. Le dépistage doit se faire en discussion avec son médecin. Parfois, le patient n’ose pas à en parler avec son généraliste. « Le dépistage doit être réalisé après chaque rapport à risque suivant un timing adapté: pour la détection du VIH pour être certain d’un résultat négatif, il faut 6 semaines après le dernier rapport. On peut toutefois réaliser un dépistage plus tôt si on considère que le dernier rapport a été à haut risque. Pour le gonocoque et le Chlamydia, on peut être positif dès les 5 à 6 jours qui suivent le rapport à risque. »
- Des médicaments de prévention existent aussi : pour le VIH, c’est la PREP : prendre des pilules tous les jours ou à la demande. « Notre service est accessible. C’est remboursé pour les hommes ayant des rapports avec des hommes ou avec des personnes appartenant à des groupes où l’épidémie est concentrée. » Il existe aussi des préventions médicamen[1]teuses contre le gonocoque et le chlamydia et la syphilis. Cela, à ce stade, marche mieux pour les deux premiers.
La gratuité des soins et de la prévention
Nos infirmières donnent des conseils précis et proposent des dépistages nécessaires en fonction des prises de risque. Un suivi médical est réalisé en fonction des résultats avec un conseil personnalisé et bienveillant. Nos infirmières sont aussi sexologues et prennent en charge toutes les identités de genre et les orientations sexuelles.