La santé mentale des jeunes : un axe non négligeable en fin d’année

Les fêtes de fin d’année ne riment pas toujours avec joie, rire et partage. Pour certains, elles peuvent être synonymes de solitude, de tristesse et de dépression et engendrer une période émotionnelle difficile. Ceci touche malheureusement aussi les enfants et les adolescents. Face à de grosses difficultés familiales surajoutées, ils peuvent être à risque de conduites d’automutilation, aux tentatives de suicide et à une consommation excessive d’alcool. Aujourd’hui, on estime à 1 sur 5 le nombre de jeunes entre 15 et 25 ans présentant un trouble mental en Belgique. 10% d’entre eux tenteront un suicide ou se feront du mal.  

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Pédopsy

Urgences psychiatriques : une explosion de cas depuis la Covid-19 

Depuis la pandémie de Covid-19, les urgences psychiatriques ont augmenté de 250%, une véritable explosion non pas sans conséquences. La socialisation, primordiale dans le développement de l’enfant, a été freinée voire coupée en entrainant avec elle son lot de mauvaises surprises : anxiété, dépression, manque de motivation, troubles du sommeil, etc. En effet, ce virus a laissé derrière lui une véritable carence de suivi chez les jeunes.  

La sensibilisation de l’entourage est primordiale 

Afin d’aider un jeune en souffrance émotionnelle ou physique et d’éviter le passage à l’acte suicidaire, l’entourage se doit de rester attentif à certains signaux d’alerte : des troubles mentaux, des troubles somatiques, des troubles sociaux ou encore des troubles scolaires. Les pairs ont un rôle crucial à jouer dans la sensibilisation et la prévention. Cela peut passer par plusieurs marques de soutien : l’écoute, un coup de téléphone, inviter un jeune isolé chez soi, passer une journée en sa compagnie, etc.   

Prise en considération à l’échelle nationale  

Sur la validation du ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, de nombreuses mesures ont été appliquées afin de préserver la santé mentale de la jeune génération. Au 1er juillet 2021, la capacité des équipes mobiles et des lits a été augmentée afin d’assurer un suivi optimal des enfants et adolescents présentant des problèmes psychiatriques. De plus, depuis le 1er février 2024, tous les jeunes de moins de 23 ans peuvent bénéficier jusqu’à 20 consultations psychologiques gratuites.  

Une ligne d’écoute du Centre de Prévention du Suicide est également disponible 24h/24 et 7j/7 et offre un dialogue bienveillant à toute personne dans le besoin.  

Le service de pédopsychiatrie de l’H.U.B : un cadre bienveillant  

Nos urgences pédopsychiatriques accueillent les jeunes jusqu’à 18 ans. A l’hôpital Erasme, le service est disponible en journée et à l’Hôpital des Enfants, afin d’assurer un suivi optimal auprès de l’enfant, un pédopsychiatre est joignable 24h/24 et 7j/7 par téléphone. Le dialogue lui-même peut s’avérer être efficace et ainsi éviter une hospitalisation. Une équipe spécialisée en détection précoce des maladies émergentes, Zelig, est également présente à l’Hôpital Erasme. En cas d’hospitalisation d’urgence, des « lits de crise » sont prévus dans les 2 hôpitaux et accueillent le jeune pendant 5 jours avec une possibilité de prolonger le séjour. Ces hospitalisations, classiques ou d’urgence, n’ont pas pour objectif de s’éterniser mais bien de servir de tremplin afin de permettre au jeune de retrouver une vie normale. Pour l’aider dans cette voie, l’ensemble du réseau du jeune est activé : famille, école, services de santé mentale, aide à la jeunesse, service juridique, etc. Au sein de l’Hôpital des Enfants, l’Ecole Robert Dubois est d’ailleurs accessible pour les patients hospitalisés et a pour objectif de permettre au jeune de poursuivre sa scolarité en lien avec les établissements scolaires extérieurs. Nos 2 hôpitaux collaborent également avec le réseau Bru-Stars.  

 

En participant à une Chaire de psychiatrie de transition pendant 4 ans, le service de pédopsychiatrie de l’H.U.B a présenté plusieurs recommandations aux politiques afin d’améliorer la prise en charge et l’accès aux soins des jeunes entre 16 et 23 ans. Répondre au mieux aux besoins psychologiques des jeunes et leur offrir un développement sain et un avenir prometteur est essentiel.