Préserver son cœur durant les fêtes : une question d'équilibre

Les fêtes de fin d’année, synonymes de convivialité et de gourmandise, constituent une période à double tranchant pour la santé et particulièrement pour le cœur. Si ces moments festifs offrent l’occasion de partager des repas copieux, ils présentent également des risques, notamment pour les personnes fragilisées. Cependant, il est essentiel de rappeler qu’un excès ponctuel n’a pas d’impact systématiquement délétère, à condition d’adopter un mode de vie équilibré dans la durée et d’être conscient des risques spécifiques. 

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Clinique de prévention cardiovasculaire - Illustration - ecoute du coeur avec un stétoscope

Une période à risque pour les plus vulnérables 

Les fêtes de fin d’année mettent souvent à l’épreuve les organismes les plus fragiles, notamment ceux des personnes atteintes de maladies chroniques ou sous traitement médicamenteux. En effet, les repas de fête sont souvent riches en sel ou en graisses saturées et peuvent altérer l’équilibre cardiovasculaire. Le sel peut entraîner une rétention d’eau excessive, augmentant ainsi la charge de travail du cœur. De plus, les graisses saturées contenues dans les sauces, les viandes grasses ou les desserts riches contribuent à une élévation du cholestérol, facteur de risque majeur pour les maladies cardiovasculaires. 

En parallèle, l'alcool, également très présent lors des célébrations, constitue un autre risque. Il est prouvé qu'il est toxique dès le premier verre, notamment pour le système cardiovasculaire. Chez les individus souffrant d’hypertension, l’alcool peut provoquer une élévation soudaine de la pression artérielle, augmentant le risque de complications. Ces risques, associés à une consommation désinhibée en contexte festif, peuvent devenir particulièrement préoccupants pour les personnes isolées, souvent moins encadrées dans leur prise en charge médicale. 

L’impact de l’alimentation et de l’alcool sur le système cardiovasculaire 

Certaines habitudes alimentaires festives peuvent avoir des répercussions plus insidieuses. Le sel, en excès, est un ennemi redoutable pour les patients en insuffisance cardiaque. Cet aliment peut réduire l’efficacité des traitements médicamenteux, notamment les diurétiques, en favorisant une rétention hydrique. Cette surcharge de liquide peut aggraver les symptômes tels que l’essoufflement ou les œdèmes, des complications graves qui nécessitent parfois une hospitalisation. Pour les patients fragiles, il est crucial de bénéficier d’un suivi adapté. L’Hôpital Universitaire de Bruxelles dispose d’une clinique spécialisée en hypertension artérielle pulmonaire et insuffisance cardiaque, offrant un panel complet d’examens pour détecter et gérer ces pathologies complexes. Par ailleurs, son centre de revalidation vasculaire, l’un des plus importants de Belgique, propose un accompagnement spécifique pour les personnes souffrant de maladies cardiovasculaires, incluant une prise en charge multidisciplinaire pour optimiser leur qualité de vie. 

Dédramatiser tout en maintenant un équilibre 

Face à ces risques, il est important de ne pas faire culpabiliser les fêtards. Pour les individus en bonne santé, un excès ponctuel ne sera pas fatal. Cependant, il est essentiel de maintenir une hygiène de vie raisonnée : une heure d’activité physique modérée par jour constitue une excellente habitude. De plus, la santé passe également par les interactions sociales et la qualité des relations humaines. La présence d’un entourage joue un rôle crucial dans la santé mentale et physique.  

Enfin, avant de se lancer dans les traditionnelles résolutions de janvier, mieux vaut adopter une approche pragmatique et bienveillante envers soi-même. Dédramatiser les excès festifs, sans oublier de veiller aux besoins spécifiques des individus fragiles, est la clé pour aborder les fêtes en toute sérénité.